L’innovation au service du CMU à Genève
CMU à Genève pose un énorme défi, car les intervenants doivent travailler dans un site occupé et avoir la capacité de gérer les données à toutes les étapes du cycle de vie du bâtiment.
SUCCESS STORY
Au cœur du canton de Genève, le Centre Médical Universitaire est au cœur d’un énorme projet de rénovation électrique. Pour piloter cet ambitieux projet, c’est l’entreprise SWISSBIM qui a été choisie. Le défi est de taille puisqu’il s’agit à la fois de pouvoir travailler en site occupé et à la fois d’avoir la capacité de gérer la data à toutes les étapes du cycle de vie du bâtiment. Dans ce projet, c’est le I de BIM qui est au cœur du process. En effet, il faut pouvoir collecter, analyser, trier toute la donnée électrique du bâtiment afin qu’elle soit exploitable en phase de Gestion Exploitation Maintenance. Ses principaux acteurs, Dylan MARTINS, directeur et Emré AKKAIA, responsable de projet BIM, nous expliquent les enjeux, leur démarche et leur vision.
1. POUVEZ-VOUS DÉCRIRE VOTRE PROJET ?
DYLAN MARTINS : Le projet concerne une rénovation en site occupé du CMU. Les travaux ont débuté en 2020 et vont continuer jusqu’en 2024. La rénovation concerne plus spécifiquement la partie électrique du CMU, avec notamment la mise aux normes de certains sujets type sas, armoires, etc. La surface totale du projet est de 102 000 m2.
Il faut savoir que le projet est hybride car nous sommes actuellement en phase d’exécution mais la démarche d’exploitation est aussi au cœur de nos préoccupations du fait que le bâtiment continue à vivre. Le fait d’être en site occupé avec un maintien des services proposés demande une agilité et une souplesse dans la gestion de ce projet.
En termes d’équipe, nous avons différents acteurs. Le maître d’ouvrage est OCBA, l’architecte est la société DEPLANTA, l’AMO généraliste est MDS (sa mission est de diriger les travaux), l’ingénieur électricité est BG, l’exploitant est l’université de Genève. Le mandat de SWISSBIM couvre la totalité de la gestion du projet en BIM, de l’AMO BIM à
la coordination BIM au BIM management, en passant par le data management.
2. QUAND DROFUS A-T-IL ÉTÉ UTILISÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS ? A QUEL STADE DU PROJET ?
DYLAN MARTINS : La solution a été mise en place à l’été 2021, il y a un peu plus d’un maintenant. Le projet était à ce moment-là en stade conception. La volonté du client étant d’utiliser dRofus pour l’exploitation du bâtiment, la solution a été implémentée sur le projet suffisamment tôt pour pouvoir gérer la donnée en amont. L’un des objectifs était en effet de pouvoir répertorier la donnée existante du CMU afin de procéder à un état de lieux complet. Il fallait avoir en seul endroit toute la data des pièces et les informations associées. Cette notion de donnée unique a été primordiale pour éviter que chacun ait sa propre base de données, avec des informations différentes et des règles de nommage différentes. Ensuite, les choses ont évolué et notre client a perçu tout le potentiel de dRofus pour optimiser la gestion de cette donnée en phase d’exploitation. C’est ainsi qu’est rapidement rentré en ligne de compte l’installation des systèmes électriques et l’intégration de la donnée finale qui se trouve dans le QR code afin de faire vivre cette base de données tout au long du cycle de vie du bâtiment.
3. QUELLES ÉTAIENT LES RAISONS PRINCIPALES DE L’UTILISATION DE DROFUS SUR VOTRE PROJET ?
DYLAN MARTINS : dRofus nous a permis de mettre en œuvre plusieurs cas d’usage. Premièrement, faire l’état des lieux de tous les équipements avec leur degré de maintien de fonction ELEC, car il fallait pouvoir pallier par exemple une coupure de courant. Ceci a clairement permis d’optimiser le management des équipements sur ce projet spécifique car nous étions en site occupé. Ensuite, nous avons pu créer un paramètre de « puissance » des équipements, pour que l’électricien puisse dimensionner son tableau de secours.
dRofus nous a également clairement permis d’être sur un mode collaboratif grâce à la synchronisation avec le modèle numérique. Avant de l’utiliser, nous ne pouvions clairement pas anticiper et la
donnée n’était pas du tout managée. L’outil nous a vraiment permis d’être dans une efficacité opérationnelle. Certes, Excel pouvait nous permettre d’avancer, mais pas aussi vite.
De plus, les QR codes issus de dRofus web installés sur chaque nouveau tableau électrique ont pour objectif de faciliter la vie du tableautier. De manière concrète, il faut comprendre qu’ils ont une utilité sur toutes les étapes du cycle de vie du projet et du bâtiment : conception pour les recenser et les dimensionner, exécution pour les installer et bien sûr en phase exploitation. Le bénéfice est donc total pour notre projet.
Il y a aussi la question de la gestion des stocks mais nous n’avons encore exploité ce cas d’usage jusqu’au bout.
A ce jour, nous travaillons avec 4 maquettes ARCHI, 1 maquette ELEC/MCR, 1 maquette CVC et une maquette « eau glacée » qui sont connectées à dRofus. Toutes les maquettes du projet ont été faites avec REVIT. De plus, nous avons utilisé des API pour avoir l’actualisation de toutes nos pièces dans notre EXCEL, ce qui nous évite des faire des exports. Cela permet une actualisation en temps réel dans EXCEL des données implémentées dans dRofus.
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